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Mon blog

16 juin 2005

2

Tout ce dont j'ai besoin c'est de plonger ma main dans les flots noirs et caresser les étoiles. Me réchauffer au doux contacte du soleil sur ma peau glacée et me brûler les paumes pour sentir le sang pulser dans mon système sanguin.

Tout ce dont j'ai vécu part en poussière et s'effondre avec fracas sur le sol noir. L'herbe verte a laissé la place a la terre craquelée et les ruisseaux n'irriguent plus les champs nourriciers.

Ce que je vois est aussi défiguré que mon âme. Mon cœur se contracte expulsant le sang, se regonflant a nouveau et pourtant ma poitrine est morte, plus aucun souffle ne l'habite. Le vent ne joue plus paresseusement avec mes cheveux lorsque je rêvasse des heures durant sous le ciel turquoise.

Les murs concentrant l'amour et l'affection se sont érodés, ne subsistent que des ruines. Désormais ma demeure est cette plaine d'affliction éternelle, sous ce plafond sinistre ou nul rayon doré ne parvient a déchirer l'amas de nuages noirs. Mes murs sont des arbres calcinés et mon lit la terre morte.

Pourtant dans mes songes je te vois et te sens. La chaleur de ton baiser sur mon front, la douceur de tes mains emprisonnant les miennes. Puis le mur se referme et je te perçois loin , si loin de moi sous ton chapiteau de verre. Tout redevient morne comme avant, je suis a nouveau seule.

Reviens a moi, ne sens tu pas l'appel puissant de mon être ? Entend tu les cris de mon âme cherchant a déchirer les chaires périssables qui l'étouffent pour te rejoindre et se fondre en toi ?

Je le sens a l'intérieur de moi, comme un feu céleste qui prend naissance en mon sein et qui diffuse sa chaleur, et la douleur, dans chaque partie de mon corps, me faisant hurler dans l'indescriptible chaos qu'est le monde ?

Étais ce vraiment nécessaire ? maintenant dis le moi, maintenant que nous sommes l'un face a l'autre, séparés par ce gouffre affamé, maintenant que nous percevons et entendons le souffle confus du temps, maintenant répond moi, en valait il la peine ?

Tout ton être me renvoi la réponse, dans un éclaire aveuglant tu tombe et disparais dans les profondeurs malsaines, je chute a ta suite, les mots n'aillant plus aucune importance; plus aucune pensée a formuler.

J'aimerais toutefois pouvoir presser ma main contre la tienne, encore une fois, une dernière, t'enlacer et faire fusionner nos etres dans la pureté absolue, encore une fois, avant le choc.

Puis vient le silence complet, comme lorsque l'on se trouve entre deux mondes, balançant entre deux moitiés d'un même tout, tentant d'attraper une poussière qui nous échappe se baladant mollement dans l'air.

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16 juin 2005

1

Volatile légère et soyeuse. Entre vos doigts mous, je glisse silencieuse. Chutant à terre, cascade joyeuse, je me laisse porter par le vent jaloux.

D'une légère brise je m'enivre, joutant paresseusement à l'ombre avec un refrain trop connu, cascade joyeuse, je me laisse griser par la vie heureuse.

Étoffe précieuse, j'épouse tes formes exquises, me collant à la peau lumineuse, cascade joyeuse s'évade généreuse à en tomber à genoux.

15 juin 2005

2

En haut la lune émerge

En bas j'admire

Ses frêles rayons effleurer ton sourire

Se briser sur les courbes de ton corps

Mourir dans le sombre paysage

Tantôt loin, tantôt près

Aux caresses, lascive je m'adonne

De tes fins doigts sur mon front brûlant

Tantôt désire, tantôt soupire

Je me perd dans les songes, je rêve a l'avenir

Muse enchantée, brise marine

De ton souffle court tu m'écorche

Me lacérant de tes baisers avides

Écrasant ma volonté de ton corps vibrant

Je fond en tes profondeurs fertiles

Flamme d'un désert aride

Je m'approche dangereusement du vide

Me brisant contre les rochers empli de volupté

Encore un instant fugace, une seconde d'audace

L'abandon d'innocence plein de grâce

15 juin 2005

3

J'admire le vent parcourir tes traits fins, jouer avec tes cheveux de soie, bercer l'océan qu'on voit a travers la fenêtre de tes yeux.

Je regarde les sirènes caresser les dauphins rueurs, sautant de vague en vague, orner leur cheveux dorés d'écume légère.

Les arcs en ciel lèchent les flots turquoises éclairant les trésors enfouis, qu'on croirais perdus a jamais, engloutis par des profondeurs obscurs.

La lune plonge ses doigts frêles dans l'eau et cajole une étoile flottant entre deux mondes. Les herbes des prairies ondulent sous le souffle chaud des guerriers assoupis,

chatouillant les fresques mouvantes qui se décomposent et se recomposent a volonté.

Quand je te regarde je vois tout ça. Des contes d'enfants et des tableaux enchantés.

15 juin 2005

5

Les fenêtres étaient ouvertes, j'étais allongé sur mon lit et je respirais la douce odeur fruitée qui venait du jardin. Ma chambre plongée dans l'obscurité prenait des allures de grotte ou résonnait le lointain échos d'une cérémonie .
Bientôt ils allaient finir , l'un d'eux allait mourir en aillant atteint son but, ou pas ... mais qu'importe la mort si le but était atteint ?
La voix d'un homme, mon frère, surpassait les murmures des autres réunis dans la salle de cérémonies
- O Toi Gloire de Lumière, Illuminateur, Maître de la Lumière de l'Empyrée ; O Toi Dompteur D'Étoiles ... Silence ! Silence ! ..
Les paroles mourraient dans l'espace. Un sifflement , un deuxième , puis un troisième.
Trop occupée a tenter de comprendre les paroles de l'Homme je ne me rendis pas compte du bruit qu'il y avait dehors dans la cour. C'est hélas trop tard que j'entendis les cris désespérés des domestiques.
Me levant d'un bond je courus a la fenêtre. Un groupe d'hommes armés avaient déjà immobilisés les esclaves et quelques corps ( sans doutes les rares gardes qui ne participaient pas a la cérémonie ) reposaient là ou le combat avait prit fin.
Les portes de la demeure étaient cependant encore closes comme nous le faisons pour toute cérémonie.
Saisissant ma dague je courus sur le marbre froid jusqu'a la porte de la piece. L'ouvrant en grand l'odeur d'encens , de chaire brûlée et de sang m'envahit les narines . En quelques secondes ma tête se mit a tourner et j'ai du me retenir contre les murs pour descendre jusqu'aux caves.
Comme je m'en doutais la massive porte en chêne était verrouillée. Derrière le rituel continuait de plus belle, c'était bientôt la fin! si seulement les portes principales pouvaient tenir jusque la. Si on interrompait le rituel maintenant il allait mourir et tous ses sacrifices auraient étés vains! si seulement je n'étais pas une femme j'aurais pu rentrer et les prevenir!
Les quelques secondes d'hésitation devant la porte me semblèrent des heures, j'entendais toujours les domestiques dehors qui imploraient les agresseurs de nous laisser en paix mais dans mon cerveau résonnaient les paroles prononcées par mon frère
- Salut à Toi Seigneur ! O Toi qui a la Puissance infinie ; O Roi du Puissant Empire ; .... O Seigneur de moi Aurelius Gaius , demeures avec moi, en mon Âme ! Oh ! ne me quittes pas ....
Ces mots prononcées par celui qui allait s'élever a l'égal des Divinités avaient le même impacte sur moi que sur lui.
Au seuil de la transe je sentis des bras me saisir et me jeter contre un mur. Le sang gicla de la blessure sur le front.
Les soldats avaient moins de scrupules que moi, ils enfoncèrent la porte et penetrerent a l'intérieur du temple sacré ! A l'intérieur une trentaine d'hommes disposés autour de mon frère récitaient les antiques paroles. Sans même faire attention aux légionnaires ils continuèrent. Lorsque le capitaine de ceux ci donna l'ordre a ses hommes de les massacrer, un a un les pretres-guerriers tombèrent.
Mon frère toujours au centre semblait ne plus appartenir a ce monde. Le visage livide et pourtant illuminé d'une surnaturelle lumière il hurlait désormais -
né de l'état de mort et de vie qui donne la vie aux vies mortelles, à présent libéré, je Passe a l'état de naissance transcendante, comme Tu l'as établi, ainsi que Tu as ordonné et ainsi rendu manifeste le Mystère !
Son corps s'effondra par terre lorsqu'un éclair apparu de nulle part frappa le capitaine en pleine poitrine.
Les choses qui suivirent sont confuses encore maintenant dans mon esprit.
Je crois qu'un être doré apparu , semblable a mon frère, paré d'une tunique blanche étincelante et les soldats s'enfuirent en voyant leur chef déchiré en deux .
Puis la forme dorée s'approcha de moi et me ramassa. Me posant dans le cercle, sur le sol baigné de sang, je vis d'univers entier défiler devant mes yeux avant que ceux ci ne se ferment.
A mon réveil les corps étaient déjà froids. Les domestiques avaient tous étés massacrés. Personne cependant ne s'était reaventuré dans le temple.
Plus jamais je ne revis mon frère, mais j'ai la certitude que cette nuit là il m'a sauvé la vie comme j'ai aussi la certitude que ce que je suis devenue depuis m'a pour toujours séparé de lui..et du paradis .

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15 juin 2005

6

Ouvre moi les portes. Ou dois je les ouvrire moi même ?
Illumine moi de ta lumière, ou ça aussi dois je le faire moi même ? M'enfermer dans les ténèbres, maudire l'existence en pointant du doigt les éclats de miroir ?
Je me baisse et j'en ramasse les morceaux, ils me déchirent les mains et le sang rouge coule sur les débris tranchants. Un à un ils retombent par terre se brisant encore.
Ensanglantée je les regarde. Mon image se reflète dans ces minuscules débris. Aide moi !
Temps bénit ou je le contemplais entier. Caché derrière un voile je m'y collais et fixais le soleil de l'autre coté. J'admirais les paysages, le temps n'existait pas alors.
Aurais je rêvé, n'étais ce qu'une hallucination, serais je Alice qui se perd dans ses contes ?
J'entend encore la musique et je ressens encore le parfum des fleurs. Des fois je sens aussi l'odeur salée de la mer et la caresse des rayons solaires.
Je le vois encore sans réellement voir. Mes yeux me brûlent, tentant de percer les nuages noirs qui m'entourent. Je tend la main et elle touche des nuages blancs.
Je tente de parler mais aucun son ne sort.
Nous a tu abandonnés ? Ou serais ce moi qui me suis perdue dans la foret noire ? Marchant sur la mousse verte , contemplant les ruisseaux aurais je oublié l'éclat du soleil ?
Les branches vertes, tellement belles, me cachent la vue du ciel. Mais pourquoi vouloir les écarter, une beauté ne vaut elle pas une autre? Quelle est la Vérité ?
Quelle est notre vérité ?

15 juin 2005

1

Le bruit des vagues.
Le doux silence entre chaque vague qui vient s'écraser sur la rive. Rien , aucune vie .
Le ciel noir, ou des étoiles brillantes , incrustées telles des joyaux , dispensent leur faible lumière , veille sur nous , pauvres créatures immortelles .
Le sable épais , humide , l'eau qui vient lécher les doigts de ma main , je regarde l'écume . Les profondeurs de l'océan , combien il serait aisé de se laisser couler au fond de cette eau sombre , se poser sur le fond et disparaître de la surface de la Terre .
Je cligne fébrilement des yeux pour essayer de chasser les grains de sables entre les cils. En haut la lune émerge derrière un nuage et vient frapper un voilier au loin.
J'inspire en savourant la délicieuse odeur de sel marin. Je suis en vie . Des larmes s'échappent de mes yeux ..
D'un mouvement rapide je me relève, lourde et sale de sable. Il est simple, si simple de bouger lorsqu'on est vivant.
Toujours ce silence obsédant , le chuchotement des vagues et son
absence !

15 juin 2005

8

Je m'allonge dans l'herbe verte, sur le sol dur, le ciel au dessus de moi, le soleil, le doux soleil m'éblouit.
L'air frais du matin réveille mes sens et plonge mon esprit dans les anciens temps, dans des vies passées que la mémoire chercher a oublier.
J'ouvre paresseusement un oeil et fixe un oiseau qui survole la foret, la pupille violentée par le soudain apport de lumière.
Son rire rauque raisonne encore a mes oreilles et me donne la chaire de poule. Poursuivie par des souvenirs, par des ombres je me plonge dans ma douce mélancolie, je m'enferme dans la folie.
Illustration parfaite de la guerre du paradis .. La chute des Anges, la fin d'un temps, le début de l'autre. La rupture brutale entre deux êtres qui s'entrelacent et plongent leur racines dans le passé.
Des fois j'ai l'impression que nos corps vont se séparer. Que tu va sortir de moi et nous allons nous contempler face a face. Que nous marcherons dans les rues vides et sombres, silencieux, n'aillant plus rien a dire car tout a été vécu .
Je lève ma main pour me protéger du soleil et je redessine les veines par la pensée. Le sang rouge coulant a l'intérieur. Le passé n'a plus aucune importance, n'est ce pas ?
Roulant sur le ventre je colle l'oreille au sol et écoute les bruits de la terre. Nous sommes tous immortels.
Je sens encore ton regard sur moi, ta lumière m'enveloppant, les ténèbres m'environnants.
Je suis bien ici, couchée sur un matelas vert, aillant pour mur des chênes centenaires avec le ciel pour paysage.
D'un mouvement rapide je me redresse et me leve.

15 juin 2005

9

C'est en ce jour que tout renaîtra.
Les ruisseaux s'épureront après de longs mois de déversement de sang. L'herbe repoussera là ou le feu l'avait embrasé, les forets abriteront de nouvelles sortes de vies, même le soleil sera plus chaleureux.
C'est en ce jour que l'herbe tendre sera a nouveau foulée d'un pas avide de vie, un pas vif, un pas qui mérite l'existence.
Les bûchés funéraires dévoreront les corps durant des mois, les fosses accueilleront des millions d'ossements et nous danseront éperdus sur les dépouilles humaines.
Dans le noir, depuis les ténèbres jalouses de leurs secrets, depuis les légendes et les contes, les mythes et les peurs nous resurgirons, par des voies tracées par nos enfants, nous, les parents, seront de retour.
La terre hurlera à l'aide mais personne ne l'entendra sous notre chant de la victoire, notre ode à la vie.
Et lorsque ce jour sera venu, que les ruines s'éroderont pour laisser place a des palais somptueux, que la Source sera vaincue et que notre règne sera fermement assis, alors peut être qu'en ce jour tout renaîtra.

… laisse moi rêver …

15 juin 2005

10

J'ouvre les yeux et je ne vois que les murs froids et les plafonds blancs qu'on a envie de toucher des doigts. Les ombres dansent dans mon regard, ma tête explose et l'air me manque. Je cherche des lambeaux de ciel bleu mais je me perds dans les couloirs blancs, les dédales de mon esprit.
Cependant j'ai trouvé, la paix. J'ai compris des choses, j'ai vécu des théories.
Mes nuits se résument a fixer le noir, écoutant le bruit du dehors.
Mes journées sont moins complexes. Je fixe les objets qui m'entourent rendus visibles par la lumière.
Je me plonge dans les abîmes des océans, survolant les plaines abyssales explorant les failles, déclenchant des cataclysmes.
La mort me passionne. Non je ne suis pas dépressive, je n'aime juste pas la vie. Je ne voudrais pas mourir car la vie est bonne a vivre, rien que pour l'expérience qu'on en retire.
Ce qu'il est bon a vivre dans la vie est la solitude car nous en avons conscience, pas dans la mort ( du moins je ne pense pas ). Les seuls moments de notre existence ou nous avons réellement un but et un sens c'est lorsque notre mère apprend qu'elle est enceinte. Là notre but est simple, chacun connaît le sien et le vit. Nous supportons tous notre but sur nos épaules et il dirige nos vies. Quel est il ? vivre ... L'ironie de tout cela c'est que ça aussi nous ne l'avons pas choisi. Non, les deux seuls moments de l'existence ou on est pas seuls c'est lorsque notre mère se caresse le ventre en pensant a la couleur de nos yeux et lorsque nous pensons a notre mère avant de mourir. Il n'y a rien de miraculeux dans la vie, il n'y a rien de sublime dans la mort et il y a un énorme vide entre les deux moments les plus intenses de notre existence.
La jeunesse, la jeunesse qui nous fait tenir le monde dans la paume de notre main. Moi je veux le tenir un jour, debout sur le bord d'une montagne, regardant en bas et me disant, ça y est, je le tiens.
Je veux le plus d'émotions fortes, m'endormir sans savoir s'il y aurait un réveil , voila le fond de Ma Vie.
Je ne veux pas passer a coté de l'essentiel, non pas être heureuse, mais être Moi. Qui peut se prévaloir d'être un Moi complet, sans failles ni incertitudes. Peut être pas moi , mais sûrement pas vous, et moi je tente de l'atteindre. Alors ne me parlez pas de réalité, de relativité et d'autres conneries dans le genre. Pour la plus part la vie se résumera a un brouillard, une décalcomanie, un autocollant qu'on se serait fouttu sur le front et qu'on aurait affiché a la face du monde, bête et heureux.
Alors ne me parlez pas non plus de vérité, de subjectivité, d'incohérences car quelle que soit La Vérité, il y aura toujours Nos Réalités.

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